Après le choc pétrolier de 1973, plusieurs réglementations thermiques se sont succédé en France. Elaborée à l’issue du Grenelle de l’environnement et appliquée depuis la fin 2011, la RT2012 fixait des exigences fortes en matière de consommation énergétique et confort des bâtiments. Avec la RE2020, l’objectif du gouvernement est d’aller plus loin encore dans cette démarche. De fait, cette réglementation n’est plus seulement « thermique », elle se définit comme « environnementale ».
Pour la première fois, l’empreinte carbone d’une construction est évaluée par le biais de l’analyse de cycle de vie des matériaux et équipements utilisés, de l’extraction des matières premières à la destruction du bâtiment en passant par la phase d’exploitation (chauffage, éclairage, production d’eau chaude sanitaire…). La RT2012 prévoyait le bâtiment basse consommation (BBC). La RE2020 repousse l’exigence en visant un bâtiment à énergie positive (BEPOS), qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Dans cette perspective, la présence d’au moins une source d’énergie renouvelable est requise dans le bâtiment neuf. Autre nouveauté, la RE2020 inclut des seuils en matière de qualité de l’air intérieur et isolation phonique afin d’améliorer le bien-être des occupants. La prise en compte du confort d’été est également renforcée avec la création d’un nouvel indicateur dédié : les degrés-heures d’inconfort (DH).
Depuis le 1er janvier 2022, tous les projets de construction de logements collectifs ou de maisons individuelles sont soumis à la RE2020. « L’ensemble des promoteurs sont très attentifs aux aspects environnementaux et à l’impact carbone de leurs constructions », explique Pierre Féquant, Directeur National Comptes Stratégiques chez Valorissimo. « Une extrême vigilance est désormais portée aux matériaux employés. »
Afin de répondre aux attentes réglementaires, les matériaux biosourcés sont effectivement à privilégier pour la structure du bâtiment et son isolation. Ils sont d’origine végétale, animale ou issus de la biomasse. Le bois est ainsi valorisé par le référentiel. À l’inverse, le recours au béton ou à l’acier sont à limiter car ils alourdissent l’impact carbone. « Les promoteurs sont aussi attentifs aux équipements du logement », souligne Pierre Féquant. La chaudière gaz, interdite dans les projets de construction de maisons individuelles neuves depuis l’entrée en vigueur de la RE2020, sera également exclue des logements collectifs à compter du 1er janvier 2025. « En remplacement, la pompe à chaleur est largement adoptée dans les programmes neufs », précise l’expert.
Enfin, la réglementation invite les promoteurs à adopter une conception architecturale bioclimatique, qui vise à réduire la consommation énergétique d’un bâtiment grâce à une intégration optimale dans son environnement. Choix de l’orientation et des couleurs des façades, surfaces vitrées envisagées selon l’exposition du bâtiment, ajout de brise-soleil dans les territoires les plus soumis à la chaleur : autant d’éléments à prendre en compte désormais pour améliorer le confort des constructions tout au long de l’année.
Dans un contexte d’inflation et de prix de l’énergie en hausse, le logement construit selon les normes de la RE2020 répond à une réelle attente de la part des locataires. « Il y a quelques années, on choisissait un logement pour sa superficie. Les locataires sont aujourd’hui très attentifs aux économies d’énergie et au montant des factures. Réaliser un achat locatif dans le neuf est extrêmement pertinent pour les investisseurs puisque le logement RE2020 permet de réduire ses factures », résume Pierre Féquant.
« Le confort d’été étant mieux pris en compte, ces logements sont aussi plus agréables à vivre pour leurs occupants. Un point non négligeable, alors que les vagues de chaleur tendent à se multiplier ». Pour l’investisseur, l’intérêt est donc de proposer un bien plus séduisant, économe et confortable, qui permettra de réduire la vacance locative.
L’opportunité est aussi d’être en phase avec les attentes sociétales du marché. « Il existe une appétence pour les sujets du développement durable. Il y a vingt ans, les banques communiquaient sur le rendement de leurs produits. Aujourd’hui, elles mettent en avant les fonds verts qui soutiennent la transition écologique. Dans l’immobilier aussi, les clients sont nombreux à vouloir investir dans un bien qui a du sens pour la planète et les générations à venir. Chez Valorissimo, grâce à la RE2020, nous proposons une offre immobilière sûre pour répondre aux attentes de ces clients. Nous sommes aussi alignés avec une tendance de fond de la société », analyse Pierre Féquant.
L’optimisation de l’isolation, la sélection stricte des matériaux, l’intégration d’équipements qui recourent à une énergie renouvelable sont autant de points susceptibles de générer un surcoût à l’achat. Cependant, le bénéfice pour les investisseurs n’en est pas amoindri puisque la nouvelle réglementation est aussi la clé d’un patrimoine de meilleure qualité, plus économe en énergie et confortable. Autant d’atouts valorisables dans le cadre d’un projet immobilier locatif ou à la revente.
Par ailleurs, la rénovation énergétique des bâtiments est un chantier de premier plan pour le gouvernement qui pourra se révéler coûteux pour les propriétaires bailleurs dans l’ancien. Acheter un bien RE2020, c’est se positionner sur un marché porteur en répondant aux attentes des locataires d’aujourd’hui et de demain.